Médecins du Monde Suisse s’oppose à un nouveau durcissement de la loi sur l’asile

Communiqué de presse de Médecins du Monde du 5 juin 2013

L’association Médecins du Monde Suisse s’oppose à un nouveau durcissement de la loi sur l’asile, qui précarise davantage les personnes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants. Elle menace leur intégrité physique et psychique et agit comme barrière à l’accès aux soins.
En vertu de son action auprès des populations les plus fragilisées au travers de ses programmes en Suisse et à l’international, Médecins du Monde Suisse :

s’oppose à supprimer la possibilité de demander l’asile depuis une ambassade suisse à l’étranger. Cette mesure atteint les personnes les plus vulnérables, qui sont contraintes d’entreprendre un difficile périple, au cours duquel elles mettent leur vie et leur santé en danger.

  • s’oppose aux centres spécifiques pour demandeurs d’asile dit « récalcitrants ». Comme aucune base légale ne définit ce terme, cette mesure ouvre la porte à l’arbitraire et conduit à des inégalités de traitement. Médecins du Monde s’inquiète en particulier des conditions sanitaires des centres spécifiques et d’un accès aux soins adapté.
  • s’oppose à exclure de l’aide sociale (= extension de l’aide d’urgence) les personnes qui – entre autres motifs – demandent une deuxième fois l’asile. Conçus pour contraindre les personnes déboutées de la procédure d’asile à un retour, les régimes d’aide d’urgence imposent des conditions de vie extrêmement difficiles, notamment en termes d’accès aux soins.
  • s’oppose à la mesure qui oblige les requérants d’asile à faire valoir toute atteinte à leur santé au moment du dépôt de leur demande. Médecins du Monde s’interroge sur la pertinence d’un tel examen médical d’entrée, notamment en matière de santé mentale. De fait, cette mesure a pour effet de faciliter un renvoi injustifié.
  • s’oppose à la suppression de la désertion ou l’objection de conscience comme motif d’asile. La Suisse fait ainsi cavalière seule en supprimant cette mesure, qui relève pourtant du droit international.

Contacts :

Angela ORITI, responsable des projets nationaux de Médecins du Monde Suisse, angela.oriti@medecinsdumonde.ch | 032 725 36 16
Antoine MORATA, responsable de la communication de Médecins du Monde Suisse,
antoine.morata@medecinsdumonde.ch | 032 725 36 16

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